Biocontrôle : Lutter contre les pucerons
Reconnaître la présence des pucerons
Colonie de pucerons (© G. Carcassès).
Les pucerons sont des insectes dits « piqueurs-suceurs ». Ils se nourrissent de la sève des plantes. Les symptômes d’une colonisation de la plante par des pucerons seront: une croissance ralentie, des feuilles déformées, la présence de fumagine (poudre noire) due au
La présence de fourmis sur ces végétaux est très fréquemment associée à celle des pucerons.
Les pucerons peuvent transmettre des virus aux plantes colonisées.
Réagir face à une colonisation par des pucerons
Il existe un grand nombre d’espèces différentes de pucerons. De nombreuses plantes peuvent être colonisées.
Les branches des plantes colonisées peuvent être taillées si la plante s’y prête. Un purin d’ortie peut être pulvérisé sur les pucerons déjà en place. Un simple jet d’eau pulvérisé sur les colonies de pucerons pourra déstabiliser les pucerons :
En cas de forte infestation, des produits vendus en jardinerie peuvent être pulvérisés sur les colonies:
Produits à base de pyrèthre qui agissent en tant qu’insecticides.
Produits contenant des huiles végétales ou minérales qui étoufferont les insectes.
Ces produits ne sont cependant pas sélectifs et peuvent impacter la faune auxiliaire.
Limiter les risques
Les espèces de pucerons sont souvent inféodées à une espèce de plante. Leur cycle de développement est complexe et nécessite souvent une seconde plante hôte sur laquelle les œufs passeront l’hiver. La lutte à l’aide d’auxiliaires prédateurs ou parasitoïdes ciblera les stades adultes des pucerons à partir du printemps.
Parmi les auxiliaires prédateurs, les larves de chrysope et de syrphes, les larves et les adultes de coccinelles sont de gros consommateurs de pucerons de toutes espèces.
Larve syrphe prédateur pucerons (© D.Cappaert).
Larve de coccinelle (© G. Carcassès).
Larve de chrysope (© G. Carcassès).
Les auxiliaires parasitoïdes sont aussi très efficaces mais sont spécifiques des espèces de pucerons. Les adultes pondent un œuf dans le puceron. La larve qui en sort se nourrit de son hôte, qui meurt.
Vous pouvez trouver ces auxiliaires prédateurs et parasitoïdes à la vente en jardineries.
Pour en savoir plus
La parthénogénèse (multiplication sans accouplement) a été découverte en 1740 par Charles Bonnet en étudiant les pucerons. C’est entre autres grâce à ce mécanisme que les pucerons ont un pouvoir de colonisation très important.
Les plantes sont capables de se défendre contre les pucerons en émettant des signaux qui attirent les parasitoïdes lorsqu’elles sont piquées par des pucerons.
Micro-guêpe et momie de puceron parasité (© H Hillewaert).
L’application «Biocontrol» développée par l’INRA permet de connaitre les auxiliaires commercialisés pour lutter contre les ravageurs observés. Ces informations sont aussi disponibles sur le site «E phytia»
Téléchargez la fiche technique : lutte contre les pucerons
Publié le : 15/05/2018